Guillaume Abgrall

Monet was here

Guillaume Abgrall: Born in ‘72, living in northern France (Picardy), teacher in the real life. I take pictures of the world as I see it, from the place where I stand. I stand somewhere and I think “there is a picture here”, then I take it. I work sometimes with a DSLR, and sometimes with film (more and more with film actually), color or b&w. With my minolta hi-matic I do some sort of snapshots, with my rolleiflex I try do something more “framed”, with my Nikon D90, I do nothing special…

I love the work of Raymond Depardon for the rigor, maybe the austerity of the framing, like Stephen Shore. I love the work of William Eggleston for… I don’t know why in fact but I love it.

My stream on flickr. I also have a website.

Je photographie le monde comme je le vois, de là ou je me tiens. Je pense: “ici, il y a une image”, je la saisis si je le peux.

Je travaille encore de plus en plus à l’argentique, j’aime le film, j’aime les vieux appareils qu’on achète pour 5 euros en brocante, chacun d’entre eux produit des images différentes, imparfaites, j’aime ces accidents, ces imprévus, j’aime l’attente du développement et le moment où l’on découvre les quelques images qui se sont fixées sur la pellicule, parfois tout revient à l’esprit, les impressions, les sensations lors de la prise de vue, parfois il ne se passe rien, de toute façon il est trop tard, tout ça est du passé, un instant déjà lointain.

J’aime Raymond Depardon, pour son souci de la juste distance, pour la rigueur de ses cadrages et cette sorte de mélancolie que l’on ressent en lisant “errance” ou “notes”, j’aime William Eggleston, peut-être sans réellement le connaître, pour ces photographies de pas grand-chose qui sont tant pour moi, pour ses couleurs, ses images qui ne veulent rien montrer, rien raconter. Comme lui je crois que la plupart des gens attendent d’une photo qu’elle soit un rectangle avec au milieu quelque chose qu’ils reconnaissent, et comme lui je crois que les gens se trompent, je ne crois pas en l’instant décisif, je ne crois pas à toutes ces images parfaites mais tellement vides qui plaisent tellement sur internet.

Merci pour votre visite.